11/09/2010

EFFONDREMENT DU WTC7 : DONNEES ET INTERPRETATIONS

L'effondrement de la troisième tour bénéficie d'enregistrements vidéo de bonne qualité réalisés sous divers angles. Les plus intéressants restent ceux effectués à partir de lieux situés au nord et au sud-est de l'immeuble.Trois caractères essentiels doivent être observés de près: symétrie, verticalité et cinématique.

1°- symétrie
la symétrie de la destruction se réfère au maintien au cours du processus de la cohérence structurelle, dont l'apparence uniforme du bâtiment est l'expression visuelle. Dans le cas du WTC7, le seul évènement qui déroge à cette symétrie fut l'effondrement de la partie orientale des constructions établies sur le toit-terrasse (celle, carrée, qui apparaît plus haute que le reste). La manière dont s'effondre cette bâtisse donne une impression de fragilité et indique qu'une secousse violente de son assise a pu générer ce phénomène. Durant les 5-6 secondes suivantes, rien de plus ne bouge, ce qui témoigne de la stabilité de la structure porteuse centrale. Puis, une fraction de seconde avant les façades, le reste de la "penthouse" descend, trahissant la perte de soutien des poteaux internes. Les enregistrements montrent que l'effondrement de l'ensemble se fait avec très peu de déformations.
La symétrie d'un effondrement implique la perte de soutien de la totalité des colonnes constituant la structure. Ce scénario est compatible avec celui d'une démolition contrôlée. En fait, la symétrie d'effondrement n'est envisageable que dans le cas d'une démolition contrôlée parce qu'elle seule est capable de réaliser la simultanéité des ruptures des colonnes de la structure externe constituant les façades.


2°- verticalité
la verticalité de l'effondrement est quasiment parfaite durant le premier tiers du parcours. A ce moment,, on note une inflexion vers le nord : une brève résistance du côté opposé initie une rotation qui imprimera au bâtiment un angle croissant jusqu'à disparition derrière la ligne d'horizon des immeubles et le nuage de poussières qui se développe à la base. Une vidéo, prise du nord, montre bien qu'à ce même moment le bâtiment entame une très légère déviation vers l'occident (ce qui provoquera un endommagement de la base de l'immeuble voisin, le
Verizon Building). Au moment où le toit a parcouru la moitié de la hauteur de l'immeuble, l'angle de la façade nord est de l'ordre de 10°. Le sommet de la tour est alors dévié au nord d'environ 16 m (93xsin10°). Dans la suite de l'effondrement, bien que la rotation se poursuive et accroisse cet angle, la vitesse de chute est telle que cette déviation diminue. WTC7 ne s'est donc pas couché contre son voisin nordique (Fiterman Hall), situé à quelques 30 m de la tour. Les photos du dommage subi (coin sud-ouest détruit au niveau des 8 étages supérieurs, laissant les 4 étages inférieurs intacts, avec diminution des dégâts en se rapprochant du sol) témoignent d'un impact au sommet par un gros débris projeté du WTC7. Les enregistrements photo des vestiges de WTC7 montrent bien que le tas de gravas vient mourir au pied de l'immeuble.

3°- cinématique
les études graphiques de la progression verticale du sommet de la tour montrent que l'immeuble n'a rencontré aucune résistance durant 3,5 secondes. Puis une perturbation apparaît, une décélération qui témoigne de l'apparition d'une (faible) résistance. Le sommet de la tour a alors parcouru quelques 55m, soit le tiers de sa hauteur initiale. Cela concorde donc avec le résultat de l'étude des enregistrements vidéos ci-dessus mentionné. Parce que la tour s'est effondrée à partir de sa base, on a toute raison de penser que l'effondrement s'est jusqu'au bout poursuivi dans les mêmes conditions, c'est-à-dire avec une accélération proche de celle de la chute libre.