23/11/2009

LES IMPROBABLES HYPOTHESES DU NIST

Le NIST est le département technique de l'administration US en charge de la normalisation des pratiques et du contrôle de la conformité des constructions. C'est à lui que Le président Bush Jr confia la tâche de dire pourquoi et comment trois tours du World Trade Center se sont retrouvées entièrement détruites le 11 septembre 2001. Les rapports qu'il a successivement rendu publics exposent donc la thèse officielle explicative des soi-disant effondrements.
Pour ce qui est des jumelles, le NIST, manquant à la mission qui lui avait été attribuée, se contenta de produire des simulations par ordinateur montrant que leur effondrement pouvait être déclenché sans faire appel à une énergie exogène. En l'absence de simulation de la poursuite de l'effondrement, c'est-à-dire de scénario crédible de la destruction totale des tours, le NIST a simplement reproduit l'opinion du Pr Bazant, publiée le 13 septembre, soutenant que l'effondrement ne pouvait être stoppé par les structures inférieures restées intactes. Après que les tours aient résisté à l'impact des avions, la seule cause décisive d'un effondrement naturel ne pouvait résider que dans les effets des incendies. Mais le NIST se heurtait à un redoutable obstacle, à savoir la brièveté d'exposition à des incendies très localisés dans les étages atteints. Aussi fut-il contraint d'adopter l'hypothèse selon laquelle les revêtements de protection thermique des colonnes avaient été expulsés lors des impacts par les débris des aéronefs et des structures détruites ("Les tours du WTC ne se seraient certainement pas effondrées sous l'effet des vastes [sic] incendies sur plusieurs étages si l'isolant thermique n'avait pas été largement arraché ou avait été seulement très partiellement arraché par les impacts d'avion"). Une telle hypothèse se révèle cependant plus que gratuite, s'opposant aux quelques données disponibles. A savoir : 1°/ que les échantillons de colonnes analysés ne révélèrent pas d'échauffement au-delà de 600°C, la plus part indiquant une température autour de 250°C, résultat qui peut être interprété par la conservation de l'essentiel du revêtement de protection. 2°/ par ailleurs, un test de décrochage de ce type de protection à l'aide de tirs de balles échoua, ne produisant que des éclats ponctuels. 3°/ les faces des colonnes centrales qui auraient pu éventuellement être dépouillées de leur revêtement se trouvaient à l'opposé des incendies attestés. Quant aux colonnes périphériques, elles reçurent les débris en fin de course,ayant alors perdu une part majeure de leur énergie. Il faut donc conclure que l'hypothèse du dépouillement qui fonde le succès des simulations ne peut être retenue. Il s'en suit que le NIST a échoué dans sa mission d'établir scientifiquement la possibilité d'un effondrement naturel des tours jumelles.
Quant à la tour n°7, le NIST résume ainsi la phase du déclenchement : "les incendies brûlèrent durant suffisamment longtemps pour causer une déformation et/ou une faille fatale à la structure du bâtiment", soulignant au passage que le phénomène apparut suite à "des températures à des centaines de degrés inférieures (moins de 400°C) à celles habituellement prises en compte pour les épreuves de résistance au feu". La difficulté que rencontra le NIST tenait de la nature nomade des incendies : "de tels feux se déplaçaient d'un endroit à un autre (c'est-à-dire d'un ensemble de postes de travail au voisin) et brûlèrent intensément en chaque lieu durant 20 à 30 min". A l'encontre de cette description corroborée par les enregistrements vidéos disponibles, le NIST a été contraint d'adopter l'hypothèse selon laquelle "le vaste espace entourant la colonne 79 avait eu suffisamment de combustible (c'est-à-dire de postes de travail) pour alimenter un incendie local durant deux à trois heures". Cette hypothèse permettait un échauffement des poutres du plancher du 13ème étage apte à provoquer une dilatation fatale (à l'aide d'autres hypothèses traitées par la suite) au maintien latéral de la colonne 79, première étape de l'effondrement. Mais cette hypothèse est contredite, non seulement par le constat de la migration des feux, mais aussi par un ensemble de données spécifiques : 1°/dans tous les étages concernés, la densité de combustible autour de la colonne 79 est au plus égale à la densité générale de l'étage. 2°/ dans l'étage critique (le 12ème), l'espace autour de la colonne 79 est largement dénué de postes de travail. 3°/le coin nord-est du bâtiment (où se situe la colonne 79) est le lieu d'un incendie entre 14h30 et 15h44, le paroxysme étant vers 15h10. Autrement dit, cet espace ne montre plus de feu actif depuis plus de 1h30 au moment de la destruction de la tour. 4°/ les différents étages dits affaiblis par les incendies n'ont pu l'être qu'à des moments différents.
Par ailleurs, la densité de combustible attribuée à cette zone fut hypothétiquement accrue de 50% (sans base justificative), "l'acier fut dans le modèle FDS représenté comme thermiquement mince,d'où l'usage d'une conductivité thermique NULLE" (injustifiable!), la poussée résultant de l'expansion thermique de cinq poutres du plancher 13 se serait faite d'un seul côté (idem!), les poutres n'auraient pas été soudées à leur siège (prétexte de cette hypothèse : pas de données disponibles) et elles n'auraient été que marginalement boulonnées aux planchers de béton (alors qu'une version antérieure de ce travail affirmait au contraire un assemblage à densité de boulonnage normal). Enfin, une autre hypothèse favorisant la rapidité de l'échauffement des structures fut adopté par le NIST dans son choix du niveau de protection passive : "fondée sur la hauteur, la zône d'implantation, la catégorie de destination prévue, la classe minimale (autorisée par le code de construction de la ville) était 1-C (2 heures de protection). Cependant, des documents, incluant des plans et les spécifications imposées aux entreprises pour la protection passive des structures métalliques, indiquent une classe 1-B (3 heures de protection).(...) Dans ce rapport, la classe 1-C a été supposée, mais la classe réelle a pu être 1-B". Le rapport ajoute : "après la publication des rapports d'étude sur les tours du WTC, en septembre 2005, des documents furent obtenus qui contenaient un ensemble de mesures de l'épaisseur des revêtements de protection pour le WTC7. Ces mesures d'épaisseur étaient cohérents avec la classe 1-B". Le NIST avait donc choisi la spéculation contre les données factuelles pour obtenir le résultat désiré.
Aucune de ces hypothèses ne pouvant être retenues, il nous faut conclure que le NIST a été dans l'incapacité d'établir scientifiquement la possibilité d'un effondrement naturel de la tour n°7.

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